Mourir à vélo [serait] rarissime
Source article du journal Le Parisien | Décembre 2014
Retour en 4 articles différents sur un article sorti récemment dans le journal Le Parisien. Fixie et son équipe fera le point sur celui-ci puis ajoutera son avis.
Un peu glauque pour commencer un article, ou une série d’article dans notre cas … nous l’avouons. Personnellement, nous ne faisons que reprendre l’article et son ordre établi.
L’article du Parisien nous dit d’abord :
« Les cyclistes, désormais de plus en plus nombreux en ville, voient rarement la couleur du PV. Alors que 147 cyclistes ont été tués l’an dernier et que la mortalité à vélo a augmenté de 6%, le Conseil national de la sécurité routière […] recommandera “d’étendre aux agglomérations le principe d’amendes minorées adaptées aux cyclistes”. »
Sauf que le vélo n’est pas dangereux là où Le Parisien le croit. En juin dernier, Rue89 avait procédé à un toilettage intensif des données (enfin publiées par le ministère de l’Intérieur) des accidents sur les routes françaises en 2012. En se penchant sur les seuls accidents de cette liste impliquant les vélos, Terra Eco avait dans la foulée publié une carte montrant que la majorité (plus de 85%) des accidents mortels à dos de biclou ont lieu en dehors des villes.
Interrogé à ce propos, Dominique Lebrun, coordonnateur interministériel pour le développement de l’usage du vélo, confirmait :
« Il y a plus de décès hors des villes qu’en ville, avec un pic dans certaines régions où il y a beaucoup de cyclotouristes comme dans les Alpes. L’accident classique, c’est un choc avec un automobiliste qui est surpris ou évalue mal les vitesses et n’a pas le temps d’éviter le cycliste. »
Pour le dire crûment, sanctionner les cyclistes qui brûlent les feux rouges en ville n’empêchera pas la mort de ceux qui sont fauchés sur les routes de campagne.